EDITO – Octobre 2010
De la théorie à la dure réalité. Le côté positif : nous inaugurons beaucoup en cet automne (Ecole du Centre à Pantin, Voiles de Seine aux Mureaux, Monolithe, Cube orange et bâtiment des salins à Lyon Confluence, Musée d’Art Moderne et Le Sextant à Villeneuve d’Ascq, EDHEC à Roubaix, BAL à Paris) et c’est très bien car cela montre que des projets environnementalement et énergétiquement ambitieux (THPE, BBC, Zéro Energie, …) se concrétisent.
Le malaise, c’est qu’il y a un fossé dans la conception où nous nous prenons la tête : . pour gratter, théoriquement, des pouillièmes de kWh par des traitements de ponts thermiques et autres détails d’étanchéité à l’air alors même que la mise en œuvre réelle de l’isolant en partie courante de façade, faite en dépit du bon sens, ne peut que donner une passoire thermique, . pour concevoir des équipements d’ENR intégrés alors que la seule mise en œuvre des basiques souches de VMC est une injure à la moindre considération esthétique et acoustique …
Maître d’œuvre des performances énergétiques et environnementales ? Je le veux mais l’on n’y arrivera pas seul contre tous. Il faut que tout le monde s’y mette : les clients avec des budgets d’études et de travaux, les architectes avec des détails pérennes, les entreprises avec le souci et le savoir faire de la mise en œuvre, les bureaux de contrôle avec ouverture d’esprit, …
Il faut, pour tous, des engagements de performance.
Illustration concrète et symbolique de la Rentrée : l’Ecole du Centre de Pantin : priorité à l’éducation dans un cadre durable ! La Ville de Pantin a reçu le Grand Prix de l’Environnement pour ce projet. Il s’agit de la troisième école «zéro énergie» après celles, dans le Val-de-Marne, de Limeil- Brévannes, inaugurée en 2007, et d’Arcueil. L’école de Pantin innove cependant en utilisant le bois parmi ses principaux matériaux.
Les locaux sont répartis dans trois volumes compacts, aux façades régulières intégrant brises soleil et panneaux photovoltaïques. Les concepteurs ont ainsi affiché leur volonté d’optimiser quantitativement les impacts environnementaux et le confort des usagers. Le projet permet de minimiser la consommation de chauffage et les surchauffes d’été sans climatisation pour arriver avec la production des panneaux photovoltaïques à l’objectif « zéro énergie ». Les besoins en énergie sont couverts par l’installation de 1168 m2 de capteurs photovoltaïques intégrés aux toitures des trois bâtiments, exposés au sud. La mise en place de 12 m2 de panneaux solaires thermiques permet également de satisfaire 50% des besoins en eau chaude sanitaire du restaurant scolaire et de l’office. L’aménagement des espaces extérieurs s’est voulu cohérent avec l’environnement du site atypique afin de conserver toute sa diversité écologique. L’équipe de paysagistes a imaginé 5 jardins dont l’aménagement est accompagné de l’installation de dispositifs de récupération des eaux. La récupération des eaux pluviales doit permettre de couvrir près de 40% des besoins en eau (arrosage, nettoyage des espaces extérieurs). À plus long terme, le projet aura un impact plus limité qu’un ouvrage traditionnel en termes d’effet de serre, d’énergie primaire, de consommation d’eau, de déchets et de déchets radioactifs. Le bâtiment a été certifié conforme NF BT HQE. ALTO Ingénierie est intervenu en tant que BET Fluides & Thermique.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et, toujours à l’écoute de vos suggestions, attendons vos remarques et commentaires pour rendre cette ALTO News encore plus pertinente.
Jean-Pierre MOUILLOT
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