Besançon, les arts ont leur passage …

Une précision de mise en oeuvre pour tous les corps de métier.

« Dès le démarrage du projet, la prise en compte de la composante environnementale a été une évidence pour la maitrise d’ouvrage. Cette position s’est concrétisée par la recherche d’un label de performance énergétique BBC, puis par l’engagement du projet dans une démarche de certification HQE.
Les ambitions pour le futur bâtiment ont tenu compte des objectifs variés des différentes parties intéressées. La sensibilité environnementale des architectes et paysagistes a permis de traiter la relation à l’environnement (cible 1) de façon optimale.
La rencontre entre le bâtiment et le quartier se fait de manière progressive en laissant une place importante à la végétation et aux espaces de détente sans pour autant oublier les usages et la technique (140 stationnements vélos, noue de rétention sur environ 1000 m² (35 cm de marnage), mixte entre toiture végétalisée et solaire photovoltaïque,…).
 
Le maitre d’ouvrage a également souhaité prioriser les cibles d’éco-gestion du bâtiment. Nous avons donc travaillé sur la performance énergétique notamment (forte isolation thermique, PAC sur nappe, CTA double flux, test d’étanchéité à l’air,…), mais aussi sur la limitation des consommations d’eau (appareils hydro économes dont urinoirs sans eau, majorité d’espèces végétales ne nécessitant pas d’arrosage,…), la gestion des déchets et la facilité de maintenance des équipements (dossier Entretien / Maintenance pour chaque corps d’état).
 
Enfin, les futurs utilisateurs n’ont pas été négligés. En effet, un travail considérable a été réalisé sur l’acoustique, point bien évidemment essentiel pour un Conservatoire de musique : panneaux absorbants fibreux ou perforés, jonctions étanches, doublage des parois par des chapes, cloisons et isolants complémentaires,… Ces exigences peuvent avoir un impact non négligeable sur le bilan CO2 du bâtiment. Pour compenser cela, ALTO Ingénierie a réalisé une analyse de cycle de vie permettant de comparer l’impact de différents éléments constructifs et sélectionner les moins impactants dans la mesure du possible. Notre travail sur les matériaux s’est également étendu à l’étude des impacts sanitaires à travers la recherche et la mise en œuvre de matériaux peu émetteurs (peintures, colles, résines, durcisseurs,… à faibles émissions de COV, classe E1 pour les produits bois, label Ange bleu pour les sols caoutchouc et label Gut pour les moquettes,…).
Nous avons également abordé le sujet santé à travers la protection contre les émissions électromagnétiques, la qualité de l’air hygiénique et de l’eau de consommation. »

 

Elodie DUMAS – Ingénieur – Chef de projet – Pôle Performance Environnementale et Aménagement Durable – ALTO Ingénierie