COMMUNIQUE PRESSE – ALTO Ingénierie
Bussy, le 15 avril 2013
Gestion Technique du Bâtiment et performances énergétiques : l’avenir des bâtiments tertiaires, une gestion optimisée en accord avec la RT2012. Entretien avec Cyril DUMONT, Responsable du pôle Electricité CFO & CFA, et Pascal PUREN, Chef de projets au Pôle Energie – ALTO Ingénierie.
ALTO Ingénierie, bureau d’études indépendant composé de 75 collaborateurs, engagé dans la performance environnementale des bâtiments et des territoires depuis 20 ans, est un acteur reconnu dans le domaine de performance énergétique et du développement durable appliqués au monde de la construction. Avec pour maxime « Concevons ensemble l’environnement bâti de demain », le bureau d’études s’implique au cœur de ses préoccupations et a donc décidé de déployer une GTB au sein du siège social : ALTO’Sphère.
La Gestion Technique du Bâtiment – GTB – permet de raccorder les équipements techniques du bâtiment afin de sécuriser, maitriser, économiser et gérer. Concept communiquant numérique et informatique, elle permet de
- Surveiller des installations 24h/24 7j/7
- Réduire les dépenses énergétiques
- Maintenir la température et le confort
- Fiabiliser les installations – fonctionnement sans discontinuité
- Réduire des déplacements et intervenir très rapidement à distance
- Assurer une gestion énergétique optimum du bâtiment.
Cyril, à travers l’exemple du chantier, quel est votre retour d’expérience sur la mise en place d’une GTB ?
Depuis notre arrivée au sein d’ALTO’Sphère, notre prise en main de la GTB a permis de réaliser de véritables avancées dans la connaissance des règles qui régissent le confort des occupants ; les épisodes de fortes chaleurs cumulées aux longues périodes hivernales nous ont permis d’optimiser les lois de régulation. Nous sommes passés en 4 ans d’occupants en période d’apprentissage à acteurs de notre confort.
Quels sont, selon vous, les principaux avantages d’une GTB ?
L’avantage premier est de permettre la conduite simplifiée et centralisée des installations techniques d’un bâtiment, que l’exploitation soit organisée sur site et/ou déportée. Nous insistons particulièrement, en tant que prescripteur, sur le fait que l’appropriation de l’outil est un préalable à l’utilisation et la pérennité de la GTB ; en ce sens, la GTB doit être un outil conçu et utilisable par un personnel non informaticien. Les autres avantages procurés par la GTB sont :
- la remontée d’informations temps réel (état de fonctionnement d’équipements, remontée d’alarmes sur défaut ou sur dépassement de seuil, mesure de grandeurs physiques telles que comptage d’énergies, relève de température, comptabilisation des temps de fonctionnement, etc.),
- la planification des opérations de maintenance préventive ; la remontée d’informations de terrain permet d’anticiper et de cibler précisément les besoins de maintenance. Il en résulte une diminution du nombre de pannes et donc une meilleure disponibilité des installations.
- enfin, la GTB permet l’interconnexion d’installations techniques au travers de bus de terrain fédérateurs et rend les bâtiments intelligents dans leur fonctionnement (le fonctionnement s’avère quasi-autonome une fois la mise en exploitation de la GTB validée) ; l’interconnexion des installations permet également d’éviter les doublons d’équipements (exemple : multi-capteurs installés dans les bureaux commandant à la fois les terminaux de CVC, les luminaires et les protections solaires).
Et les enjeux d’une GTB ?
Les enjeux essentiels de la GTB sont avant tout la maîtrise de la gestion d’énergie et la réduction d’émissions de gaz à effet de serre, enjeux majeurs des bâtiments d’aujourd’hui et de demain. Deux aspects de la GTB permettent de converger vers ces objectifs :
- La configuration de scénarii de fonctionnement associés à la définition de programmes horaires,
- L’interaction des installations techniques, exemple des bureaux : En hiver : bénéficier des apports solaires en relevant les protections solaires mobiles et diminuer le besoin en éclairage, En été : descente et inclinaison des protections solaires mobiles en cas de surexposition limitant les besoins en rafraîchissement.
Les autres enjeux sont d’améliorer de façon significative le confort des occupants des bâtiments en agissant automatiquement et de manière précise sur le comportement des installations mais également d’anticiper les périodes de fortes consommations énergétiques en délestant de manière automatique une partie des installations. Dans le même esprit, certaines GTB permettent la reconfiguration des espaces sans intervention sur le câblage. Le gain de temps se cumule avec l’absence de gêne des occupants. La GTB doit être adaptée et directement parlante aux utilisateurs, quel que soit le profil de ces derniers, de manière à constituer un outil de conduite utilisé et pérenne (il est en effet rarement organisé de formation à l’utilisation du système au changement d’exploitant).
Il y-a-t-il des possibilités d’économies ?
L’exploitation d’un bâtiment représente environ 80% du coût global de l’ouvrage contre 15 à 20% pour son coût de construction. La GTB permet une meilleure conduite des installations (gestion au plus près des besoins par le recours aux programmes horaires, délestage en cas de dépassement de seuils de puissance, etc.) et une meilleure anticipation des besoins de maintenance ce qui se traduit par une meilleure prévention des pannes (remontée à la supervision des temps de fonctionnement des équipements tournants, du pourcentage d’encrassement des filtres, de l’état d’usure des ballasts d’éclairage, etc.) et donc une planification au plus juste des besoins en maintenance corrective (nombre de déplacements optimisés, maintenance et réglage à distance).
La GTB permet également la télé-relève des compteurs d’énergie (remontée à distance) ce qui évite les déplacements spécifiques sur site. La norme NF EN 15-232 « Performance énergétique des bâtiments, impact de l’automatisation, de la régulation et de la gestion technique°» permet aujourd’hui d’évaluer les économies attendues en fonction du degré d’automatisation du bâtiment. Ce référentiel vise l’unification des méthodes d’évaluation de l’impact des automatisations, des systèmes de régulation et de la GTB sur la consommation d’énergie. Nous pouvons également citer la norme NF EN 15-193 visant les exigences énergétiques en matière d’éclairage.
Peut-on calculer son retour sur investissement ?
Une nouvelle fois la norme NF 15-232 peut permettre d’évaluer l’incidence financière de l’automatisation plus ou moins prononcée des bâtiments. Le retour sur investissement est également accessible par le bais du retour d’expériences entre les bâtiments fonctionnant avec et sans GTB, notamment :
- Comparaison des factures d’énergies,
- Comparaison des coûts d’exploitation / maintenance.
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