Le Centre international de l’art pariétal : en route pour Lascaux IV !

La « chapelle Sixtine de la préhistoire » continue d’avoir le droit aux plus grands égards et les portes du 4ème site devraient s’ouvrir au public en juillet 2015.

 

Le projet de Centre international de l’art pariétal de Montignac, alias Lascaux IV, présenté fin septembre 2013 souligne le caractère international de l’équipe : un architecte mandataire norvégien, un architecte français, un scénographe anglais, une ingénierie française et des techniciens allemands …

 

Lascaux 4 se démarquera par son ambition nouvelles technologies et inventivité : les visiteurs seront dotés d’un appareil qui leur servira de torche et d’audioguide, ainsi que d’une cape pour mieux se « plonger dans l’aventure ». Les techniques de restitution modernes devront permettre aux visiteurs du 21ème siècle de partager l’émotion suscitées par ces peintures vieilles de 17 000 ans.

 

• Mission d’ALTO Ingénierie : Maître d’œuvre des équipements techniques et qualité environnementale. VRD. Coordination SSI. Etudes particulières : • Etude d’impact. • Dossier loi sur l’eau. • Simulation thermique dynamique. • Etudes d’exécution partielle. • Etudes de synthèse.
• Maitre d’ouvrage : Conseil Général de Dordogne
• Architecte(s) : Snøhetta – Duncan Lewis
• Co-traitants : Khephren Ingénierie – VPEAS – Economie, Casson Man – Scénographe, Commins Acoustique.
• Superficie : 8 000 m2 SHON
• Coût des travaux : 34 M€ HT

 

Quand l’un des outils de modélisation les plus perfectionnés du 21ème siècle côtoie de près la plus célèbre grotte ornée du magdalénien, vieille de 17 000 ans : effet 3D garanti ! Revit Architecture est un puissant outil de BIM (Building Information Modeling) servant à modéliser des bâtiments en trois dimensions. Autrement dit, un seul fichier contient toutes les données. Ainsi, lorsqu’un élément change de place ou de fonction, il est mis à jour dans toutes les vues du modèle.

Plusieurs disciplines se rencontrent dans cette même logique, comme la structure, les réseaux, les fluides … Revit travaille en plan, en coupe, en façade, en perspective, en vue orthographique, en coupe 3D et en nomenclatures. Le format natif d’un fichier Revit est le .rvt. Il est donc possible d’exporter le modèle en fichiers 2D (.dwg, .dxf, .dwf, .jpg …) mais aussi en fichiers 3D (.dwg 3D, .fbx …). L’inter-opérabilité est donc possible avec d’autres logiciels Autodesk (Autocad, 3ds Max par le biais du fbx, ou Twinmotion.

 

 

Comme pour Autocad auparavant, REVIT nous sert à l’intégration des équipements techniques dans les bâtiments, avec l’avantage de travailler en 3D et de pouvoir vérifier sous toutes les dimensions la justesse des installations.

Pour le cas du projet de Lascaux, qui est un bâtiment avec de nombreuses pentes et une architecture très difficile, REVIT était indispensable pour une intégration des équipements techniques autour du fac-similé qui lui-même est en pente et très irrégulier dans son architecture.

 

Il y a un intérêt immédiat pour les chefs de projets qui vont pouvoir tirer de notre travail des métrés exacts qui n’étaient pas aussi précis auparavant. Ils gagnent énormément en temps et en précision.

REVIT est une énorme bibliothèque dans laquelle on peut mettre quantité de renseignements et d’équipements, l’idée étant de bien organiser tout cela pour en tirer le maximum de bénéfices avec un usage immédiat pour chacun des pôles.

L’objectif de 2014 est d’étendre l’utilisation de la maquette pour en tirer, au-delà d’une simple nomenclature, une information qui pourrait être exploitée directement par les chefs de projet : intégrer par exemple dans les objets des éléments de CCTP, de STD (qui permettraient de sortir un document exploitable directement), mieux renseigner les équipements pour sortir des tableaux de puissance électrique pour les électriciens, … nous voulons extraire d’avantage d’informations.

La prochaine étape : accompagner les collaborateurs du pôle sur les nombreux projets qui arrivent en BIM : on a travaillé sur des éléments que les chefs de projet aimeraient récupérer comme informations pour gagner du temps sur leurs projets.

 

En terme de qualité, nous avons gagné car nous travaillons en 3D donc cela nous permet de voir les autres interactions d’équipements directement sur les plans : un énorme jeu de Lego ! Nous avons réalisé la présynthèse avec des solutions qui tenaient la route et que l’on a pu vérifier en 3 D avec nos éléments de structure, d’électricité et d’équipements techniques en général. Sans REVIT, nous n’aurions pas pu vérifier ce niveau de précision sur Lascaux.

Par ailleurs, nous avons une très bonne collaboration avec Khephren Ingénierie qui travaille également sur REVIT pour la partie structure, cela nous a permis de vraiment mieux travailler sur l’intégration globale des équipements techniques dans le bâtiment.

En termes de productivité, on ne peut pas encore répondre car il faudrait un dossier plus « classique » architecturalement parlant : le fac-similé est quand même un projet hors norme !

 

Nous l’utilisons déjà pour L’Ecole Centrale Paris à Saclay, un bâtiment imposant mais carré, avec une architecture plus « standard » donc l’utilisation de REVIT sera encore plus performante. Il y a tellement de réseaux qui se croisent sur le maquettage du local technique que sur Autocad cela aurait été quasi impossible à gérer de façon optimale, cela aurait été beaucoup plus approximatif.

A ce jour, nous n’utilisons plus Autocad que pour les carnets de schéma.