Sur ce site, où 2 millions de m² seront construits d’ici à 2030, l’EPA est en train de réaliser un quartier où les bâtiments utilisent avant tout des ressources renouvelables et locales. Grâce à la mixité fonctionnelle entre logements, laboratoires et bureaux, une solution collective d’alimentation en chaud comme en froid pu être mise en place.
ALTO Ingénierie intervient en Assistance à maîtrise d’ouvrage pour la conception réalisation et l’exploitation maintenance d’un réseau de chaleur :
- l’exploitation maintenance et développement du réseau de chaleur et de froid des ZAC.
- le réseau de chaleur vertueux sur géothermie avec sous-station s’ilot (SSTI) et sous-station par bâtiment (SSTP).
Certains laboratoires utiliseront du froid toute l’année, quand les logements auront besoin d’eau chaude en toute saison. De plus,le site dispose d’une ressource naturelle locale et pérenne avec l’Albien, une nappe souterraine profonde représentant une réserve d’environ 700 milliards de mètres cube, dont la température moyenne s’élève à 30 °C.
Afin de faire correspondre la consommation des édifices à la production dans chacune des ZAC, plusieurs boucles thermiques fonctionnant en cascade ont été mises en place. Elles obéissent à une même logique afin d’opérer des transferts de calories à différentes échelles. Le système repose sur une boucle tempérée centrale, où l’eau circule à 30 °C en moyenne, reliée à l’Albien via un doublet de forage qui descend à 700 m de profondeur et dont le débit peut atteindre les 250 m /h. Elle alimente les sous-stations d’îlot accueillant des thermo frigo pompes, d’une puissance globale de 10 MW en chaud et de 7,5 MW en froid, qui doivent couvrir les besoins des édifices voisins. Issues des travaux de R & D de l’industriel Carrier, elles peuvent produire de l’eau à plus de 61 °Cet à moins de 7 °C. Chaque sous-station d’îlot alimente ensuite plusieurs sous-stations de parcelle, qui n’abritent que des échangeurs afin de transférer les calories depuis ou vers les abonnés.
La mutualisation et l’équilibrage s’effectuent donc à plusieurs niveaux : à celui des sous-stations d’îlot, puis à celui de la boucle tempérée, régulée prioritairement par la géothermie. En dernier recours, un complément est assuré par des tours aéroréfrigérantes en été ou des chaudières gaz en hiver.
Grâce à la production décentralisée, aux synergies entre les édifices, à l’usage de la géothermie et à la mise en place d’une boucle tempérée, un réseau dit de 5ème génération a été créé.
Cette première phase de travaux permettra de raccorder environ 700 000 m² d’ici à 2022, pour un budget de 50 millions d’euros. Le dispositif, qui a été expertisé par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), se révèle plus performant sur les plans économique et environnemental qu’une option où chacune des constructions du site utiliserait les énergies renouvelables de façon individuelle. Les premiers raccordements à la géothermie ont été inaugurés fin juin 2019. Il faudra maintenant plusieurs saisons de climatisation et de chauffage pour finaliser les réglages de l’ensemble.