COMMUNIQUE PRESSE – ALTO Ingénierie
Bussy, le 15 mai 2013
Kévin MARCHAND, responsable du Pôle PEAD (Performance Environnementale et Aménagement Durable) au sein d’ALTO Ingénierie s’est prêté au jeu des questions réponses sur la RT 2012, avec un ciblage sur le Solaire Photovoltaïque.
ALTO Ingénierie, bureau d’études indépendant composé de 75 collaborateurs, engagé dans la performance environnementale des bâtiments et des territoires depuis 20 ans, est un acteur reconnu dans le domaine de performance énergétique et du développement durable appliqués au monde de la construction. Avec pour maxime « Concevons ensemble l’environnement bâti de demain », le bureau d’études s’implique au cœur de ses préoccupations et revendique 93 projets BBC, niveau équivalent de la RT 2012.
Kévin, selon vous, quel est l’impact du solaire photovoltaïque dans la RT 2012 ?
« La RT 2012 est quasiment équivalente au label BBC EFFINERGIE (Bâtiment Basse Consommation) de la RT 2005. Nous savions déjà respecter les exigences de performances énergétiques sur des projets RT 2005 BBC et maintenant sur des projets soumis à la RT 2012sans mettre en œuvre du solaire photovoltaïque. Dans nos projets, nous travaillons en priorité sur la diminution des besoins énergétiques du bâtiment en suivant la démarche d’optimisation suivante :- Optimisation du bâti (intégration dans le site, aménagement des espaces, surfaces de vitrage, niveau d’isolation adapté à l’usage)
- Assurer une bonne étanchéité à l’air de l’enveloppe (suivi poussé de la mise en œuvre des matériaux)
- Concevoir et optimiser des équipements techniques performants (Choix de la production énergétique, choix des émetteurs de chaud et froid, etc …)
- Intégrer des énergies renouvelables locales (solaire thermique, solaire photovoltaïque, éventuellement éolien). La mise en œuvre de solaire photovoltaïque intervient donc en fin d’optimisation pour atteindre des performances plus exigeantes (type BEPAS ou BEPOS).
Y a-t-il un surcoût à utiliser la RT2012 par rapport à la RT2005 ?
« Tout dépend du choix de la référence pour définir la notion de surcout. La RT 2012, impose un nouveau coefficient Bbio (Besoins bioclimatiques du bâtiment) avec une exigence à respecter de Bbio <Bbio max. Cette exigence impose une limitation simultanée des besoins en énergie pour les composantes liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. Le respect de cette nouvelle exigence règlementaire peut engendrer d’éventuels « surcouts » pour un projet mal exposé (ombragé une grande partie de la journée par exemple) ou peu compact. Concernant le respect du niveau de consommation énergétique, les scenarii d’occupation, d’apports internes ont changé entre la RT 2005 et la RT 2012. Il n’est donc pas possible de comparer un niveau de consommation RT 2005 à un niveau de consommation RT 2012. La plupart des gens pensent que la RT 2012 impose un niveau de consommation inférieur à 50 kWhep/m².an, ce qui est faux ! La base de calcul est effectivement de 50 kWhep/m².an (pour les bâtiments tertiaires) mais cette valeur est modulée en fonction de plusieurs coefficients qui dépendent du type de bâtiment, de la zone géographique, de la surface et du type d’énergie utilisée. A titre d’exemple pour un bâtiment de bureau de 4000 m² en IDF nous pouvons observer à prestations identiques les niveaux de consommations suivants :
RT 2005
Exigence : Cep ≤ Cep ref
|
RT 2012
Exigence : Cep ≤ Cep max
|
||
Cep projet RT 2005
(kWhep/m².an)
|
Cep réf RT 2005
(kWhep/m².an)
|
Cep projet RT 2012
(kWhep/m².an)
|
Cep max RT 2012
(kWhep/m².an)
|
47
|
127
|
61,8
|
98,9
|
Quel logiciel de calcul thermique utilisez-vous ?
« Nous utilisons le logiciel Clima-Win développé par BBS-SLAMA qui utilise le moteur de calcul du CSTB. Depuis l’application de la RT 2012 aux bâtiments de bureaux (28 octobre 2011) et aux logements en zone ANRU, nous avons échangé avec l’éditeur du logiciel pour corriger certains bugs. »